Durabilité et gestion des risques : les deux côtés de la médaille
Il ne fait aucun doute que les entreprises continueront à déployer leurs plans de développement durable en 2024. L’année prochaine, la directive européenne concernant le reporting de durabilité par les entreprises (Corporate Sustainability Reporting Directive ou CSRD) contraindra un plus grand nombre d’entreprises à rendre compte de leurs initiatives en matière de développement durable.
Or, si un plan de développement durable est essentiel, la sécurité alimentaire ne doit pas être reléguée au second plan. Cela coule de source ? Sur le terrain, nous constatons pourtant que l’équilibre semble difficile à maintenir.
La durabilité n’est pas synonyme de sécurité alimentaire
Lors de la déconnexion de ses anciennes chaînes de gaz, une entreprise a eu recours à une installation mobile pour maintenir les produits à la température souhaitée. Jusqu’à ce qu’un client renvoie un lot après avoir constaté un dépassement pour les gaz de combustion.
Après analyse, l’entreprise a identifié l’origine du problème : l’installation mobile louée. Ces gaz, bien qu’ils ne soient pas légalement réglementés, sont connus pour leurs propriétés cancérigènes. Le client et l’entreprise avaient donc conclu un accord pour limiter les gaz de combustion aux valeurs établies.
Sensibilisation aux risques tout au long du processus
Nous constatons que des problèmes de sécurité alimentaire surviennent même avec d’autres alternatives durables. Pensez aux emballages. Dans le cadre de la lutte contre le plastique, on veille à réduire les emballages, mais la qualité des produits est-elle toujours garantie ?
Outre la durabilité, de nombreuses entreprises alimentaires s’efforcent également de proposer des produits plus sains. Elles réduisent ainsi la quantité de sel et de conservateurs dans leurs produits, mais qu’en est-il de la sécurité alimentaire ?
Ces incidents ne sont en aucun cas un plaidoyer contre la durabilité, mais plutôt une demande de transition réfléchie, en pleine conscience des risques auxquels on s’expose.
Que pouvons-nous apprendre de ces incidents ?
Évaluation et gestion des risques
Procédez à des évaluations approfondies des risques pour tous les nouveaux processus et matériaux durables. Par exemple, étudiez l’impact des matériaux d’emballage alternatifs sur la sécurité alimentaire afin de vous assurer qu’ils ne présentent pas de risque pour vos produits.
Évaluez les risques à l’aide d’une matrice des risques et incluez tout nouveau risque dans le manuel de crise. Élaborez un plan par étape et une communication de crise au préalable.
Intégrez le développement durable dans le plan de sécurité alimentaire
Veillez à ce que les initiatives en matière de développement durable soient intégrées dans le système de gestion de la sécurité alimentaire. Cela signifie que les pratiques durables telles que la réduction des déchets, l’efficacité énergétique et l’approvisionnement durable doivent être conformes aux principes HACCP et aux autres normes de sécurité alimentaire.
Le responsable de la qualité doit être impliqué dans la transition vers la durabilité et les matériaux utilisés. La charge de travail est-elle trop importante pour suivre la zone de chantier ? Engagez un responsable externe de la qualité pour veiller à la sécurité alimentaire, mais aussi pour identifier et gérer les risques à un stade précoce.
Gestion des fournisseurs
Assurez-vous que vos fournisseurs adoptent également des pratiques durables et sûres. Selon la directive européenne sur le devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité (Corporate Sustainability Due Diligence Directive ou CSDDD), les risques sociaux et environnementaux potentiels associés à la chaîne d’approvisionnement doivent être identifiés et contrôlés.
Réalisez des audits et discutez des objectifs et des attentes en matière de développement durable avec vos fournisseurs, en particulier ceux de matières premières et de matériaux d’emballage.
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Saviez-vous que ... Il est préférable d’évaluer votre processus de gestion de crise chaque année ? Pour certaines entreprises, il s’agit même d’une obligation pour conserver leurs certificats.
Vous ne disposez pas du temps nécessaire ou de l’expertise en interne ? Confiez-nous l’évaluation de votre manuel de crise. Posez-nous vos questions à l’adresse suivante : contact@foodsecurity.com.
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