La sécurité alimentaire va bien au-delà de l’équipement de production ; les opérateurs et la culture d’entreprise dans laquelle ils travaillent jouent un rôle tout aussi important. Les luttes internes présentent des risques pour vos collaborateurs et, par extension, pour les produits qu’ils gèrent.

Comment rester attentif·ive aux tensions sociales dans les chaînes de production ? Comment remédier à une dégradation du climat social ? Comment éviter que la situation ne devienne incontrôlable ?

Certains de nos membres ont vécu les situations suivantes :

  • Plusieurs plaintes faisant état de la présence d’un même corps étranger dans un produit sont parvenues au service consommateurs. Lors de l’enquête, les RH se sont penchées sur le climat social au sein de la production. Il s’est finalement avéré qu’un employé mécontent avait saboté les produits. Soucieuse d’éviter d’autres dommages, l’entreprise a procédé à un rappel pour cause de contamination délibérée.
  • Un chef d’équipe a signalé que son casier a été fracturé pendant les heures de travail. Son sac à dos, contenant son portefeuille et son téléphone portable, a été volé. Une semaine plus tard, quelques charlottes se sont retrouvés dans la chaîne de production gérée par ce chef d’équipe. Le chef d’équipe était donc victime de harcèlement moral. À la suite de ces différents faits, un lot de production entier s’est avéré invendable.
  • Deux ouvriers de production ont voulu s’en prendre à leur collègue promu. Ils ont glissé de petits récipients en verre dans les bocaux qui, en aval de la chaîne de production, sont remplis de produits. Les petits pots se sont brisés sous l’effet de la pression et plusieurs produits ont été contaminés par du verre.

Toutes ces situations découlent d’un climat de travail dégradé. Si vous ne réglez pas des incidents sociaux, ils peuvent rapidement se transformer en crise, avec pour conséquences possibles des rappels, une atteinte à l’image et une baisse de la confiance des clients et des consommateurs.

Que pouvons-nous apprendre de ces incidents ?

Sensibilisez aux risques

Les chefs d’équipe doivent avoir une vision réaliste des problèmes et des risques potentiels sur le lieu de travail. Une communication ouverte est indispensable, tant entre les opérateurs qu’entre les opérateurs et les supérieurs hiérarchiques. Désignez donc une personne de confiance et prévoyez un canal de signalement en cas d’abus. Des supports visuels, tels que des affiches et des signaux d’information, peuvent permettre de rappeler aux collaborateurs les accords conclus.

Ne taisez pas la situation

En cas de soupçon de mauvaise conduite, les responsables de la production doivent assumer leur rôle de leader. La rapidité de réaction est essentielle. Discutez avec les opérateurs afin d’avoir une vue d’ensemble de la situation et de mieux évaluer les risques. Encouragez les comportements adéquats et récompensez les opérateurs qui signalent les mauvaises pratiques ou les sabotages potentiels de produit.

Veillez à mettre en place une bonne procédure de sortie.

Lors du licenciement d’un collaborateur pour mauvaise conduite, il convient de gérer la situation comme il se doit. Assurez-vous de disposer d’une procédure de sortie bien pensée et d’organiser suffisamment d’entrevues avec le travailleur concerné. Veillez à ce qu’une personne compétente (responsable RH, responsable de production, responsable hiérarchique...) informe l’ensemble du personnel de la nouvelle. Vous réduirez ainsi le risque de sabotage et de représailles.

Comment pouvons-nous vous aider ?

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